Extraits de l’article » la revue des Avéens. No 143
Une passion, des rencontres.
Chez lui, dans la campagne Vannetaise, plusieurs cahiers où se mêlent couplets et refrains, empilés sur son bureau ou entassés sur des étagères.
Les textes n’attendent plus qu’une mélodie et une voix pour les porter.
« J’écris régulièrement depuis que je suis adolescent mais je ne m’en occupais pas vraiment » nous explique t’il.
Puis il y a quelques années, une rencontre a été décisive.
Alors que je suis occupé dans ma brasserie à la gare d’Auray, j’aperçois Alain Souchon.
« C’était un hasard. Je l’admirais, alors je suis allé lui parler de ma passion à écrire des chansons. Il a été très réceptif et je lui ai donné quelques uns de mes textes ».
Deux jours après, le célèbre chanteur vient à sa rencontre.
« Je m’attendais à un commentaire poli, mais il m’a dit que mes textes étaient bien sentis et qu’il fallait que je me lance ! »
Même dénouement, quatre ans plus tard, lorsqu’il rencontre Oscar Sisto, célèbre comédien, compositeur et metteur en scène.
Sauf que cette fois-ci, les choses deviennent concrètes. « je lui ai montré un recueil de mes textes et il m’a donné une mission. Il travaillait sur un monologue avec 10 chansons et m’a demandé d’en écrire cinq d’entre elles ».
Ce premier travail achevé, Oscar Sisto renouvelle sa confiance à Jacques Gabriel et lui propose d’écrire pour un spectacle musical L’opéra de deux sous, une adaptation de l’Opéra de quatre sous de Breicht. « J’ai rencontré la metteuse en scène ‘Mariana Araoz’ avec Oscar. Ils m’ont donné les mélodies et les thèmes des chansons souhaités. En deux mois, j’ai dû écrire treize textes ».
Il prend des cours de piano, réserve une pièce de sa maison pour en faire un studio de musique, investit dans du matériel d’enregistrement.
Des mots, sur des sentiments.
Quand on lui demande comment il définit son activité, il nous répond qu’il est parolier quand il écrit sur commande , avec un thème imposé, une histoire, et j’écris, sur une mélodie existante où à venir. Et auteur, quand l’histoire vécue ou imaginaire vient de moi. Quand me vient l’idée, je l’enregistre sur mon dictaphone ou je l’écrit sur un bout de papier ou même sur ma main, pour ne pas l’oublier.
J’en collectionne beaucoup ! Puis, quand vient l’envie de prendre la plume, il pioche dans sa boîte à idées.
Il y a peu de temps, il a écrit, composé et interprété sa propre chanson, »pour connaître un peu mieux , dit-il, le travail du compositeur et de l’ interprète. »
Des projets.
Maintenant, Jacques Gabriel Régent n’hésite plus et propose ses chansons aux artistes.
« Rencontrer des personnes comme Alain Souchon, Oscar Sisto, Jean Jacques Goldman, Jean Louis Aubert, Alain Chamfort, ça donne envie de continuer. »